Une nuit agitée [PV Yuna][! + 16 ans] [Maison Serpentard -->Salle commune]

Il devait être aux alentours de trois heures du matin, la salle commune des verts et argents était totalement déserte. Le jeune homme qui n’avait pas pris la peine d’enfiler des vêtements autres que son pyjama, s’effondra littéralement sur un gros canapé en velours émeraude. Sa tête allait exploser, il était épuisé. Cela faisait des nuits et des nuits qu’il n’arrivait plus à dormir convenablement, se retournant sans cesse dans son lit jusqu’à l’aube.

Il y avait bien trop de choses qui préoccupaient son esprit et il hésitait grandement à partager ses soucis. Ce n’est pas qu’il ne faisait pas confiance à son frère et à ses deux amies mais il ne voulait pas les ennuyer avec ses états d’âme. Ce n’était pas du genre de la maison…

Il souffrait et c’était très bien ainsi. Qui sait, c’était peut-être sa punition ? Sa punition pour porter un nom sinistrement célèbre, pour être détesté ou craint de la plupart de ses comparses. Ce n’était pas quelque chose qui le tracassait dans sa jeunesse. Il était ce qu’il était et n’en avait que faire des bavardages qui l’entouraient. Mais aujourd’hui, c’était différent. Il voyait bien le comportement acerbe de certains élève et de sa cousine envers lui et son frère.

Il avait bien tenté de les nier et de s’en moquer mais cela devenait de plus en plus compliqué. Devait-il être «mauvais» et faire ce que l’on attendait de lui ? Emprunter les pas de ses pères ? Il n’en savait trop rien. Et, pour ne rien arranger, son frère, Yuna, Malicia et lui s’étaient lancés dans une chasse au trésor, où le grand prix n’était autre que l’héritier de Salazar Serpentard.

Jouer à l’investigateur était drôle au début et ça resserrait les liens avec ses complices mais que feraient-ils une fois l’héritier retrouvé ? Il supposait qu’ils devraient s’allier à lui et exécuter les ordres sans poser de questions. Si tout foirait, ils se retrouveraient tous cent ans en arrière, dans la honte et la décadence.

Dash ferma lourdement les paupières, essayant tant bien que mal de vider son tortueux esprit. Il compta : un, deux, trois, quatre, mais si jamais…, non, cinq, six, sept, et s’ils avaient tort, non, non, huit, neuf, dix. Ça ne marchait pas. Il se redressa rapidement en position assise et poussa un cri de frustration.

Alors qu’il se martelait doucement la tête du plat de la main, un bruit sourd lui parvint des petits escaliers en colimaçon. Quelqu’un était en train de les descendre. Il se maudit. Son cri de frustration avait dû avertir quelqu’un à l’étage. La barbe ! Il n’avait nullement envie de prendre son air sarcastique pour remballer l’intrus.

Tournant légèrement la tête à l’appelle de son prénom, il aperçut l’intruse en question, ce n’était que la belle Yuna. La jeune femme était vêtue d’une robe de chambre qui dégageait ses jolies jambes et ses cheveux étaient impeccables comme à l’accoutumé. Quel était donc son secret pour paraitre si charmante au réveille ? Il devait quant à lui ressembler à un épouvantail avec sa longue tignasse en bataille.

Yuna vint le rejoindre sur le canapé, la proximité de son corps lui donnait un peu de chaleur, et passa une main délicate dans ses cheveux. Elle savait pertinemment qu’il aimait ce geste, ça le calmait directement. Elle lui tourna le visage pour qu’ils puissent se faire face.

Le jeune homme resta silencieux et se perdit de longues secondes dans le regard de la sorcière. Yuna. Sa Yuna. Enfin, il n’y avait rien d’officielle entre eux, et leur relation était remplie de «non-dits» mais il considérait qu’une infime partie d’elle était à lui et vice et versa. Il aurait volontiers «Stupefixé» toute personne osant porter un regard sur elle. Même son frère. Leur proximité le dérangeait de plus en plus. Par Merlin, qu’est-ce qu’il pouvait être jaloux. Certains auraient pu trouver cela ridicule, il s’en fichait éperdument.

- « Il n’y a rien, le sommeil tarde à venir, c’est tout. C’est terriblement frustrant, j’ai besoin de mes huit heures de sommeil. Comment crois-tu que je reste si beau ?» répondit-il sur le ton de plaisanterie, un petit sourire frôlant ses lèvres.

Il était inutile d’inquiéter l’esprit de la jeune femme avec ses doutes. Il la connaissait depuis presque toujours et il prévoyait que trop bien la façon dont elle réagirait.

- «Et toi, que fais-tu là ? Ne me dis pas que tu avais dans l’idée de travailler au beau milieu de la nuit ?» lui demanda-t-il en pointant un doigt en sa direction en signe de remontrance.

Le jeune homme était comme apaisé depuis les quelques minutes où Yuna l’avait rejoint. Elle avait cet effet là sur lui. Il pouvait être autant en colère que triste, sa seule vue lui épargnait ses soucis. Il n’y avait, à présent, que les bourdonnements dans sa tête qui lui rappelaient sa fatigue mais il pouvait en faire abstraction pour elle. C’était toujours pour elle.

Il eut envie de rire quand la jeune femme lui rappela qu’il n’avait jamais eu aucun problème d’insomnie en sa présence. C’était bien vrai. Ils s’endormaient souvent dans les bras l’un de l’autre que ce soit dans la salle commune après de longues heures de bavardage ou dans le dortoir des garçons. Parfois, la canaille se glissait dans son lit au beau milieu de la nuit quand elle était sûre qu’ils étaient tous endormis.

Ce n’était pas pour déplaire au sorcier, il était un homme après tout. Un homme avec des besoins et des envies mais jamais, après tout ce temps, il n’avait osé prendre l'initiative de la toucher sans son entier consentement. Il attendait toujours qu’elle lui donne sa permission même «tacite» pour laisser courir ses mains, ici et là, le long de son corps parfait. Si les murs pouvaient parler, ils chuchoteraient sans doute de vilaines choses.

- «Tu as cet effet sur moi Yuna, tu le sais pertinemment. Tu seras sans doute ma perte» répondit-il en s’appuyant avec légèreté sur son épaule.

C’est à ce moment-là qu’elle décida de lui caresser délicatement la joue, il ferma les yeux un bref instant savourant sa cajolerie. Il aurait volontiers prolongé le contact mais lorsque Yuna parla de Gérald Masters, le sang de Dash ne fit qu’un tour.

-«Tu ne ressembleras jamais à ce monstre Yuna. Il est néfaste pour toi, pour nous tous d’ailleurs. Je sais qu’il est le père de Malicia mais nous devrions mettre le plus de distance possible entre lui et nous» lâcha-t-il d’un ton plus dur qu’il ne l’aurait souhaité.

Dash savait pertinemment que sa complice de longue date ne faisait que plaisanter mais il exécrait ce vampire plus que tout au monde et surtout ses manières d’agir. Il craignait qu’un jour, l’homme ne demande l’impardonnable à Yuna.

Le jeune homme ne put retenir un léger frisson quand Yuna lui chuchota quelques mots au creux de l’oreille. Cette proximité le rendait tout simplement fou et chaque particule de son corps mendiait un contact bien plus profond. Résister à la belle Serpentarde lui demandait énormément de volonté, il ne désirait qu’une seule chose, la toucher et l’entendre murmurer son nom avec une certaine délectation.

- «Tu sais assurément que mon imagination est fleurissante à ton sujet. Bien des activités me traversent l’esprit ma belle Yuna. » répondit-il d’un air taquin.

Rien que la pensée d’être seul en tête-à-tête avec elle lui fit perdre toute volonté de combattre l’attraction qu’il y avait entre eux. Pourtant, il le devait. Bien que la nuit était tombée depuis longtemps, n’importe qui pouvait être pris d’insomnie et descendre dans la salle commune. Pire, si leur directrice décidait de faire une ronde imprévue et surprendre les récalcitrants au couvre-feu ? Ils se retrouveraient tous les deux dans une situation des plus gênantes.

Pourquoi hésiter en se posant tant de questions et surtout en imaginant le pire ? Ils étaient là, tous les deux, peu vêtu, ouvert à toutes sortes de choses… Décidément, il fallait qu’il se reprenne et être un homme un vrai. Pas cette pâle copie de lui-même qui était apeuré et torturé à tout moment mais il était si lasse de tout.

- «Cependant, je crois qu’il m’est impossible de te satisfaire ce soir d’une quelconque manière ma douce. Pourtant, je t’assure que j’en ai très mais très envie. » rajoutât-il en dissimulant un léger bâillement du plat de sa main.

Suite à l’énervement de Dash à propos du père de leur amie, la jolie brune tenta de le rassurer en lui réexpliquant pour la énième fois «leur plan». Il se devait juste de patienter encore un peu, le temps de trouver ce fameux héritier. Oui mais l’ennui, c’est que leurs recherches n’avaient aboutie à rien. Ils n’avaient rien. Que du vent. C’est sans doute ce qui l’exaspérait le plus. Il voulait en finir avec tout ce chaos une bonne fois pour toute et reprendre le cours de sa vie «normalement» avec à ses côtés Yuna.

- «Ne parlons plus de lui, je suis désolé» dit-il les mains en l’air en signe de paix.

Dash Lestrange aurait été bien stupide de croire que tout redeviendrait à la normal, les complications reviendraient derechef, une fois l’identité de l’héritier dévoilée. Tout changerait à jamais. Alors, il décida qu’il se devait d’en profiter et laisser ses doutes au placard pour quelques heures. Personne ne saurait dire où les jeunes amis se trouveraient dans cinq ou six ans. Il grappillerait tout ce qu’il pourrait pour se construire de merveilleux souvenirs.

- «Yuna, si tu venais te blottir dans mes bras, que je puisse admirer de plus près cette ravissante petite chose que tu portes si bien… Je peux bien mettre ma fatigue de côté un bref instant.» murmura-t-il en lui lançant un regard dont il avait le secret.

Quand Yuna demanda au jeune homme s’il comptait venir passer quelques jours au manoir Grindelwald pendant les vacances de Noël, il ne put retenir son excitation. Ils seraient tous les deux seuls dans cette vaste demeure. Aucun parent à l’horizon pour les rappeler à l’ordre, aucun jumeau pour mettre la zizanie dans ses plans. Que c’était réjouissant.

Bon joueur, il fit semblant de réfléchir à la question tout en tapotant ses lèves d’un doigt. Des scènes très nettes se dessinèrent d’ores et déjà dans son esprit malicieux. Yuna devait posséder une multitude de nuisettes dans le même genre de celle qu’elle portait actuellement. Son esprit s’égarait très loin, peut-être un peu trop même, oui, peut-être…

- «Ce serait avec plaisir que je vous divertirai Mademoiselle Grindelwald. Il y a cependant une petite condition…

Nous allons rester seuls pendant quelques jours, il est donc hors de question de parler de sujets qui fâchent. Pas d’héritier, pas de suceur de sang, pas de plan diabolique.

Juste toi et moi… et cette nuisette si tu veux l’inviter, mais tu n’es pas obligée» Répondit-il avant de lui glisser un baiser rapide au creux du cou.

La jeune femme vint se blottir entre ses bras. La sensation était merveilleuse, son parfum était merveilleux, tout l'était. Il en ferma quelques instants les yeux tout en se délectant de son odeur et de son touché.

Yuna lui fit remarquer après coup qu’il n’était qu’un beau parleur et qu’il n’avait pas intérêt à offrir de tels discours à une autre femme qu’elle. Sur ce point, elle n’avait pas à s’en inquiéter.

- «Aucune crainte Darling. Mes beaux mots ne sont que pour toi.» Lâcha-t-il en la serrant un peu plus fortement contre son torse.

Bien des filles gravitaient à Poudlard mais aucune d’entre elles n’avait son attention. Bien sûr, il reconnaissait volontiers que l’une ou l’autre était jolie mais rien de plus. Il n’y avait pas ce petit quelque chose qui l’attirait. Il était totalement fidèle à sa Yuna même si cela n’était pas totalement réciproque.

- «Il me tarde également de passer ces moments avec toi ! Tu ne seras rien qu’à moi pour une fois. » Reprit-il d’un ton plus troublé.

Le jeune homme ne se serait jamais douté que la soirée prendrait une telle tournure. Lui qui s’était isolé dans la salle commune dans l’espoir de vider son esprit et par la même occasion de trouver un peu de sommeil, voilà qu’il avait la magnifique Yuna collée dans ses bras. Elle était bien plus qu’une simple amie ou amourette de passage. Elle était une véritable bouée de sauvetage, une bouffée d’air, la lumière dans son obscurité. Elle était tout pour lui et toujours prête à lui changer les idées et à l’apaiser dans ses colères passagères. Il mettrait un poing dans la figure au premier qui oserait lui déclarer qu’il est impossible de connaitre l’amour à seize ans et que tout n’était que chimère.

La sorcière accepta, sans rechigner, son petit marché. Ils ne seraient que tous les deux pendant ces quelques jours et ils comptaient bien en profiter un maximum. Pas d’héritier, pas de vampire, rien qu’eux deux. C’était juste parfait. De plus, Yuna lui précisa qu’elle possédait de bien jolies choses dans sa penderie et qu’elle lui montrerait volontiers s’il était gentil. Oh, il ne manquerait pas de l’être, elle pouvait en être certaine.

- «Je le serai ma petite peste adorée. Je ne manquerai pas l’occasion de te voir afficher tes atouts dans de toutes petites choses…» lui répondit-il d’un air coquin.

La jeune femme décida de passer l’une de ses mains dans ses cheveux et d’utiliser l’autre pour lui caresser le bras. Il frissonna légèrement au contact, il se sentait déjà légèrement serré dans son pantalon. C’est à ce moment-là, comme un imbécile qu’il décida, malgré lui, de lui faire remarquer que pour une fois, elle ne serait qu’à lui. Il se mordit directement la langue à sa bêtise.

La relation qu’entretenaient les deux jeunes gens n’avait jamais été très claire. Ils trainaient toujours ensemble et faisaient certaines choses que des amis ne sont pas supposés faire, mais leurs sentiments respectifs n’avaient jamais été totalement dévoilés. Il était amoureux d’elle, c’était quelque chose d’aussi limpide que du cristal, mais il est vrai qu’il doutait des sentiments de sa belle. Il connaissait pertinemment son comportement avec les autres garçons, en particulier avec Austin et cela l’avait toujours mis en rogne. Il s’était déjà surpris à penser qu’elle se comportait avec lui de cette même manière.

Yuna se redressa légèrement dans ses bras et lui tourna le visage, pour être sûre de le regarder dans les yeux. Dash ne se serait jamais attendu à ses dernières paroles. Elle l’aimait. Rien qu’en la regardant, il lui était impossible de douter à présent. Elle l’aimait lui ! Rien que lui ! Qu’est-ce qu’il pouvait bien répondre à ça ? Qu’il l’aimait également bien évidemment mais cela n’était pas suffisant pour lui. Préférant les actions aux paroles, il se pencha sur Yuna et scella ses lèvres aux siennes. C’était un baiser qui se voulait aussi dur que passionné. La frustration et le mal de crane étaient passés, il n’y avait plus que de la pure délectation.

- «Je t’aime Yuna» lui murmura-t-il à l’oreille avant de l’entrainer dans un deuxième baiser bien plus rapide.

Le jeune Lestrange n’aurait décidément pas rêvé mieux. Il avait sa jolie Yuna aux creux des bras, offerte complètement à lui. Elle l’aimait. Il l’aimait. Il n’y avait plus place pour l’incertitude. C’était l’occasion, pour la première fois, de prendre quelques initiatives et de la guider à ce qu’il désirait. Le baiser était des plus langoureux. Il ne put s’empêcher de sourire tout en l’embrassant quand elle lui fit remarquer qu’elle aimait l’entendre lui dire «Je t’aime». Il pourrait bien lui répéter tout le reste de la nuit voire de leur vie, il n’en serait jamais lassé.

Dash était à présent couché légèrement sur la jeune femme, soutenant son poids sur ses avants bras pour éviter de l’écraser de son corps. Il quitta délicatement ses lèvres, non sans lui mordiller, et s’attaqua au creux de son cou. Il ponctua son passage de délicieuses bectées. Après quelques secondes, il abandonna sa tâche pour se redresser et planter son regard dans les yeux de la sorcière.

- «Nous pourrions nous faire surprendre ce soir, mais je n’en ai que faire. Je t’aime et j’aurai bien envie que tout le monde en haut puisse l’entendre… » lui murmura-t-il à l’oreille avant de la lui mordiller légèrement.

Une multitude de pensées passèrent dans l'esprit du vert et argent, il ne savait plus que faire de sa bouche ou de ses mains. Il voulait la toucher de partout et embrasser chaque particule de son corps. Cependant, il se devait de garder un minimum de contrôle, il n’était pas un animal et se refusait de la blesser que ce soit physiquement ou psychologiquement. Elle n’était pas un simple objet de fantasmes, elle était son tout et il comptait bien lui prouver.

- «Qu’aimerais-tu Yuna ?» lui demanda-t-il tout en ponctuant sa demande de coups de langue sur sa clavicule et à la naissance de ses seins.

Le jeune homme qui pensait que son excitation était à son paroxysme fut encore bien plus émoustillé aux paroles de la belle Yuna. Elle s’en fichait pertinemment qu’on puisse les surprendre, il était à elle et elle était à lui, le monde pouvait bien être au courant. Ils étaient ensemble, rien qu’eux deux, le reste n’était que futilité. Si un élève ou encore un professeur pénétrait par mégarde dans la salle et bien, ils trouveraient bien une explication. Au pire, il trouverait bien une sympathique blague à lancer à la tête du «voyeur». Il était subitement plein d’imagination.

A son mordillement la jeune femme se cambra légèrement, c’était en quelque sorte son point sensible. Il aimait de temps à autre la torturer, il pouvait ainsi profiter à sa guise de ses soupirs d’aise. Comment faisait-il pour ne pas lui arracher directement cette nuisette du diable ? Il se le demandait surtout lorsque sa partenaire passa l’une de ses mains sous son tee-shirt et l’autre dans ses cheveux en batailles.

Le Serpentard, dans le désir de plaire demanda à la demoiselle ce qu’elle aimerait à ce moment précis. La réponse fut délectable. Lui. Rien que lui. Bien, il n’allait pas lui refuser cette simple requête. L’embrassant de nouveau avec fougue, il lui détacha d’une main sa robe de chambre et de l’autre, il lui retroussa légèrement la nuisette. Elle portait de ravisant sous-vêtements en accord avec sa tenue de nuit. Il allait craquer !

- « Tu me rends complètement fou » lui dit-il en lui laissant une trainée de baisers sur le ventre.

Les deux jeunes gens se retrouvèrent bien rapidement à moitié-habillé. En effet alors que le vert et argent s’était amusé à retrousser la fine nuisette de Yuna, celle-ci lui avait ôté, avec une hâte non dissimulée, son tee-shirt et l’avait embrassé avec fougue. Qu’est-ce qu’il aimait sentir sa peau chaude contre la sienne.

Pressant son excitation contre la jambe de Yuna, il quitta ses douces et pulpeuses lèvres pour lui retirer ses derniers remparts de tissus, non sans laisser une trainée de baiser sur l’entièreté de son corps. Une fois que la jeune fille se retrouva complètement dépourvue de vêtements, il commença de sa main agile à fouiller son intimité déjà brulante. Le plaisir qu’il lui procurait était son plaisir à lui.

- «Si nous partions tous les deux dans une danse, qu’en dis-tu ? Un slow langoureux ou un tango passionné ? » lui demanda-t-il dans un souffle tout en continuant sa douce inspection.

Il connaissait pertinemment la réponse à sa question, mais il avait envie de faire durer un peu plus longtemps les préliminaires et surtout d’entendre la sorcière lui dire ce qu’elle désirait. Il attendait en quelque sorte une supplication pour flatter sa vanité.

Le jeune homme prenait un plaisir malsain à torturer sa petite «victime», il avait un total contrôle sur sa personne. C’était si rare et si délectable. Les petits soupirs de Yuna n’avaient pour effet que d’accentuer ses gestes. Il tentait de garder un rythme soutenu, il savait que sa libération était toute proche, elle ne tiendrait plus très longtemps sous ses mains habiles. Par Merlin, que c'était bon!

Il tenta de cacher un sourire quand elle lui fit remarquer qu’elle n’était pas des plus patientes et qu’un tango conviendrait mieux à leur situation qu’un slow langoureux. Bien ! Il ne voyait aucune objection à ce fait, accélérant le mouvement, la jeune femme s’agrippa avec violence à ses épaules. Elle lui laisserait une jolie marque sans en douter. Une blessure de guerre qu’il se ferait grand plaisir d’afficher.

Tout en continuant sa petite manipulation, Dash embrassa fougueusement sa dulcinée pendant quelques secondes avant de quitter ses lèvres pour le haut de sa poitrine. Après tout, un si beau corps méritait une attention bien particulière à chaque endroit.

Après sa petite inspection, il décida qu’il était temps de commencer leur belle farandole. Un dernier baiser rapide vint accompagner son premier coup de rein. Celui-ci était doux et lent, le jeune homme voulait laisser le temps à sa compagne de s'habituer à sa présence en elle.

Le jeune homme s’exaltait littéralement au-dessus de sa compagne. Une pure délectation d’entendre les petits gémissements qui s’échappaient de ses fines lèvres. Ils allaient danser une bonne partie de la nuit, Dash en était persuadé.

Sa fatigue s’était évaporée à une vitesse fulgurante et elle s’était transformée en une faim insatiable. Il avait faim d’elle et de ce corps. Il n’avait qu’une seule et unique envie, se consumer en elle.

Alors qu’il accélérait le rythme, la douce Yuna s’agrippa au cuir du canapé et étouffa un soupir de plaisir. Un fin filet de sang coula de sa lèvre inférieure. Le vert et argent rapprocha son visage de la jeune femme et la contempla quelques instants avant de l’embrasser délicatement sur sa coupure.

Un simple baiser, tout petit, qui voulait lui dire «pardonne-moi» et «je t’aime » à la fois. Il savait pertinemment qu’il ne lui avait pas fait de mal et que ce petit incident n’était que le fruit de leur passion, mais une égratignure, même minime, sur la damoiselle lui était odieux.

Ils continuèrent leur étreinte une bonne vingtaine de minutes alternant les cadences. A chaque fois qu’il sentait Yuna se crisper et être proche de sa délivrance, il ralentissait voire s’arrêtait pour couvrir son corps de baisers. Il savait pertinemment que son petit jeu était frustrant pour sa belle, mais plus ils attendraient, meilleur serait leur libération.

Le coeur du jeune homme battait à mille à l'heure dans sa poitrine. Il n'arrivait plus à se concentrer ou bien à avoir une pensée quelque peu cohérente. Plus rien n'existait, plus rien n'était important mise à part ces deux corps qui dansaient.

Alors que Dash était à quelques mouvements de perdre le peu de contrôle qui lui restait, la jeune fille les fit basculer et dégringoler du vieux canapé. Il profita de ce bref intermède pour embrasser sauvagement Yuna qui lui passa une main dans les cheveux et lui murmura qu'il était temps que la douce torture cesse. Un sourire mauvais se dessina sur son visage.

- «Vos désirs sont des ordres votre altesse » lui dit-il entre deux baisers.

Le vert et argent se donna corps et âme pour satisfaire son exquise partenaire. Ses coups de reins devinrent plus brutaux et rapides. Il se retint un maximum avant d'exploser dans un petit râle de plaisir et plongea son nez dans la douce chevelure de Yuna qu'il huma.

Les deux jeunes gens restèrent enlacés ainsi un long moment dans le silence reposant de la salle commune.

- «Je t'aime Yuna »